Prise de parole d'un Don Quichotte !

Salut les zams de la toile !

Et voilà, après les Bonnets Rouges, après les Gilets Jaunes, après les antipass, après les grandes manifs pour le climat, après les millions de gens dans la rue, les grèves et les syndicats unis contre la déforme des retraites, voilà les jeunes de banlieues qui rentrent eux aussi, grands perdants, frustrés et encore plus marginalisés dans leurs tours de béton... Chacun a pourtant manifesté sa colère et son ras-le-bol avec ses moyens, sa culture, sa détermination et son courage. Mais à chaque fois, le peuple désuni ne peut vaincre et la frustration se décuple.

L'exécutif pense une fois de plus avoir gagné la partie ! Il pavoise; il jubile. Du haut de son ubris et son cynisme assumés, le voilà presque soulagé. Il referme la cocotte minute qu'est devenu ce pays. Mais pour combien de temps ? Présidus Détritus sème la zizanie et les gaulois réfractaires tombent dans le piège. La mafia dirigeante et ses conseillers ont largement réussi à diviser les habitants de ce pays, et ce, comme rarement dans son histoire ! Le 14 juillet, qui devait sonner la fin des 100 jours d'apaisement arrive bientôt, et le moment Potemkine semble n'avoir jamais été aussi proche...

Pendant ce temps, le projet de loi de mobilisation militaire du ministère de la défense sort dans un silence médiatique vertigineux, et pourtant il est plus que honteux, désespérant, révoltant ! L'objecteur de conscience que je suis devenu le jour où j'ai refusé de porter l'uniforme et les armes est anéanti de lire ce projet de loi. Les lois liberticides s'appliquent et s'accélèrent. Les derniers contre-pouvoir sont attaqués ouvertement. La censure des réseaux sociaux est imminente et totalement avouée.

Hier soir, nous, inessentiels musiciens, humanistes et libertaires, nous avons chanté avec une chorale de gens de tout âge et de tous milieux sociaux, qui avait simplement le point commun de la maladie de l'autisme... Depuis plusieurs mois nous préparions cette grande fête. Personnellement, j'ai rarement vu, entendu, reçu plus d'amour, d'engagement, d'amitié, de bonheur à partager, d'altruisme et d'humanité que ce soir là. Et tant pis pour celui qui est resté dans sa Tour d'ivoire ! Il a raté l'essentiel !

Je retourne donc à ma vie de Don Quichotte. Les zaminches, je vous souhaite le meilleur possible pour cet été ! Et je vous partage cette chanson éponyme du dernier opus ! Banzai !