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10 ans après et toujours Charlie, Cabu m'a dit...

Cabu m’a dit, plume tendue :

« On peut mourir pour un dessin,

Mais tant qu’un trait secoue la rue,

On rira fort, jusqu’à demain. »


Souviens-toi… Janvier… le glas,

Un feu d’orage, un cri qui tombe,

Cabu, Tignous, Elsa Cayat,

Charb sous la flamme qui succombent.

Maris, Honoré, l’encre au poing,

Wolinski, Mustapha fauchés,

Tombés, couchés à brûl' pourpoint,

Pour un croquis, pour une idée.


Cabu m’a dit, la voix qui claque :

« Rir', c’est cracher sur l’interdit,

C’est bousculer la peur qui traque,

Et la satire qui défie.»


Singer un prophète ou un roi,

C’est oser l’art sans se fléchir,

Ne jamais taire un trait de soi,

Même si le prix, c’est d'en périr.

Dix ans, et l’ombre a rejailli,

Paty meurtri par l'assassin

Coco menacée par la nuit,

Combien de sang pour un dessin ?


Mais Cabu m’a dit, bien plus fort :

« Le rir' cogne et ne se rend pas,

On crie un mot, on taille un corps,

On ose un trait, et on se bat. »


Rire de tout, mêm' de l'Islam,

Mêm' de l’amour, même du sang,

Gratter le ciel jusqu’à la flamme,

Fair' sauter l’encre au gré du vent.

Cabu m’a dit, la main en sueur :

« Oui nous rirons encore demain !

Tant qu’un crayon pourra faire peur,

On sera sur le bon chemin.»


Cabu m’a dit, plume tendue :

« On peut mourir pour un dessin,

Mais tant qu’un trait secoue la rue,

On rira fort, jusqu’à demain. »

Cabu m’a dit, plume tendue :

"On peut mourir pour un dessin..."





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