BARJAC " Danzin sans faute ! "

LA CRITIQUE DU SPECTACLE PAR NOS ENCHANTEURS :

"Ce n’est pas un p’tit jeune dans la chanson, un perdreau de l’année. Année après année, il a roulé sa bosse, déroulé sa chanson. S’il est aujourd’hui sur la scène de Barjac, c’est qu’il est mûr, je n’ose dire parfait mais c’est vrai que, dans son genre, il est difficile de faire mieux.

Il y a d’abord son physique, celui d’un déménageur breton, d’un forestier vosgien, d’un grizzli venu on ne sait d’où. Cheveux bouclés sous sa large casquette sombre, yeux rieurs, ventre rebondi, regard franc et jovial. Qui fait de la scène son antre, l’habite en son entier. Il chante dans le micro mais pourrait s’en passer tant la voix semble puissante, déterminée. Dire que certains crétins de le presse ont décrété que la chanson engagée était éteinte : eux ne doivent pas beaucoup sortir, ni écouter les disques qu’ils reçoivent encore… Danzin n’est pourtant pas survivance des dinosaures : son émotion comme ses colères se conjuguent au présent, je dirai bien à l’avenir si toutefois nous en avons un, car « J’ai le mal de l’abeille / Un de ces mal de Terre ». Athée, humaniste, insoumis, rebelle… rien dans ce qu’est Danzin n’est posture : inné ou acquis, tout est nature dans ce terrien atterré qui chante ce qu’il pense, traduit ce qu’il voit et vit, dans l’urgence : « Il n’y a pas de mystère… Il nous reste à chanter… Maintenant ».

Comme j’en parle, on dirait qu’il est seul. Que nenni. Alexandre, le frangin est à ses côtés, qui donne de la corde et des percus. Et, de son accordéon, Gilles Puyfages apporte plus encore le touche popu et intemporelle de cette musique. Beau trio, cohérent et, pour tour dire, drôlement performant, follement attachant.

Le chant du Pierre-Paul Danzin est comme l’addition de plein d’autres, de Paccoud en Leprest, de Renaud en Solo, de bien d’autres encore, chanson populaire autant que résolue : « On voit deux beaux amants / Qui chantonnent Brassens / Transmettent le témoin / On en avait besoin ». Vu l’accueil des spectateurs de ce chapiteau archi-bondé, c’est, sans possible débat, l’une des plus sûres révélations de ce Barjac 2019 : si on le voit demain ici et là dans nos salles de proximité, plus qu’à l’accoutumée, dites-vous que ce concert-là aura été son accélérateur de carrière. "

MICHEL KEMPER - Nos Enchanteurs

" Savez-vous qu'il était à Barjac cette année et qu'il est parmi ceux qui ont eu une "standing ovation" pour son premier passage sur la scène de ce festival emblématique, ce qui n'est pas si courant ? C'est largement un signe de qualité, n'est-ce pas ! "

D.K.

Salut les zaminches !

Il est maintenant temps de vous faire un petit retour sur notre Barjac 2019... Je comptais vous en parler hier... Et puis la triste nouvelle est tombée, comme ça, sans crier gare... L'ami poète et chanteur de rue, philosophe et libertaire, le beau Jean Marc Le Bihan a repris la route pour son dernier voyage... Nous sommes tous immensément tristes... Mais le spectacle continue et Jean Marc ne voudrait pas qu'on le pleure...

Alors, comme prévu, je vais vous parler de notre "Barjac m'enchante !". Tout d'abord, je voudrai remercier tous les bénévoles du festival, tant par leur gentillesse que par leur disponibilité. Toute l’organisation, la programmation, les artistes et les techniciens (des merveilles de personnes enthousiastes et talentueuses) et bien évidemment le public nombreux, exigeant, humaniste et passionné de ce festival hors du commun...

Je tenais a remercier plus particulièrement Mick et Blandine pour leur présence amicale qui est vite devenue indispensable pour la gestion du stand de CD et la réception des contacts professionnels qui affluaient dès la fin du concert.

Voilà, c'était notre première, ici, sous le cagnard du Chapiteau. C'est aussi pile à l'heure apéritive, l'heure intelligente dit-on au village, que nous sommes montés sur la scène... Une heure plus tard, nous recevions une ovation rare et précieuse d'un public debout... Que demander de plus ?

Les rencontres fleurirent durant notre court séjour... Et c'est le cœur plein d'espoir que nous sommes rentrés chez-nous, nous délectant, tantôt des tableaux exceptionnels des Cévennes estivales, tantôt de la majesté sauvage du Massif Central, avant de retrouver heureux, notre nid limousin... Les anecdotes se racontaient dans les yeux brillants de mes acolytes, la route fut belle...

Merci pour ces moments d’émotion ! Nous espérons vous revoir ici ou peut être bien là-bas... Enfin, juste pouvoir revivre le souvenir de cette formidable aventure Barjacoise avec vous et en vivre plein d'autres, uniques et exceptionnelles comme à chaque fois...

Nous nous reverrons avec plaisir en tout cas !