Merci à tous pour vos bons vœux d'anniversaire à l'occasion de mon 48ème automne !
"Puisqu’il faut la trinquer, cette foutue escale,
Tapons-lui dans le dos, donnons-lui un sourire,
Comme un voisin sympa à qui l'on doit cent balles,
Elle est là, et puis quoi ? On va pas en frémir.
Une année, ça vous laisse des rides sous les cils,
Ça vous plombe les poches de cailloux invisibles,
Ça ramollit le rire en faux airs de gracile,
Et ça vient chatouiller vos angoisses paisibles.
Demain, on reprendra la boussole en carton,
Vers l’infini maussade d’une mer un peu grise,
On rangera nos corps de jaunis papillons,
Nous, qui traînons nos ailes dans les rues de méprises.
Car en ville on titube, on chancelle, c’est fatal,
Les pavés, ça rend bègue les ailes d’un marin,
On trébuche, on vacille, trop de vent dans les voiles,
Pas foutus de marcher comme de bons citadins.
Mais ce soir, mes amis, aimons nous comm' des mômes !
Un anniversaire, faut pas le prendre à froid,
C’est le cadeau d’une mère, qui a donné la pomme
À un gosse qui rêve, son ombre au bout des doigts.
Alors buvons à tous, aux amours malmenées,
Au passé échoué sur les plages d’avant,
Aux disparus en mer, aux héros fatigués,
Et à ceux qui s’entêtent à braver le présent.
Trinquons à nos bêtises ou à vos descendances,
Et que le temps s’égare un peu plus dans nos verres,
On rigole, et demain, adviendra la démence,
Mes copains, mes Potos trinquons jusqu’à l’éclair.
Ensemble, nom de Dieu, jetons nos fanfreluches,
Que nos âmes à nues se touchent et se réveillent,
Qu’elles se reconnaissent au couvert des embûches,
Inventons ensemble de nouveaux souvenirs !"
Puisqu’il faut la trinquer, cette foutue escale,
Embrassons-la d’un rire, et puis oublions-la !"
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