A l'heure des corneilles, neuvième chanson des Tours d'Ivoire

29 Décembre 2020, à l'heure des corneilles

Je me sens morose et isolé. J'exprime dans ce long poème mon ennui, ma langueur, ainsi que mon sentiment de vide face à ce monde troublé par le confinement sanitaire, les couvre-feux, les attestations de sorties, la guerre qui enflamme l'est de l'Europe et la crise économique qui nous frappe : la peur et la folie semblent s'emparer de la société à une vitesse dingue et nous assistons impuissants à cette panique incendiaire. Je me sens comme un libertaire emprisonné, dépressif, inutile et totalement désarmé face à l'arbitraire de la situation.

Le pessimisme et le désenchantement font mon quotidien. J'éprouve un profond malaise face à la condition humaine et à l'état de la planète. Je commence même à douter de la capacité de l'Homme à trouver du sens dans un monde marqué par l'injustice et la souffrance. J'éprouve également d'énormes difficultés à trouver des repères solides dans ce monde mercantiliste, propagandiste, ultra médiatisé, instable et incertain.

Comme beaucoup d'entre nous, je souffre des conséquences de l'isolement social et de la privation de liberté. Je me sens seul et impuissant à agir face aux injustices que j'observe. La fermeture des bistrots et de tous les autres lieux de convivialité symbolisent au mieux cette privation de sociabilité et en découle un isolement lamentable des individus.

En somme, dans ce poème devenu depuis une chanson, j'interroge ma place dans cette société là et dans notre rapport au monde. Je soulève des questions sur la possibilité de trouver sa voie dans un monde chaotique et sur l'importance de la solidarité et de la fraternité pour faire face aux difficultés de l'époque. Cette chanson est un témoignage poétique et musical, pour marquer cette période historique à laquelle nous avons tous participé, désarmés, manipulés, sidérés.

Bonne écoute de la chanson, n'hésitez pas à témoigner de votre vécu durant cette période folle dans les commentaires et partagez si le cœur vous en dit !