Vois, entends et hume...
Le lierre qui te lie le cœur depuis des mois Le fil invisible qui enferme tes lèvres Le ventre affamé et l’inconsolable émoi Les songes mensonges stabilisant ta fièvre Vois cet asil' perdu dans la rue des Folies Vois ce tableau de Matisse ignorant la brume Vois cette dame source qui refait son lit Vois cet équinoxe qui éclipse la Lune
Les senteurs souvenirs qui embaument ton corps Les avenues sans fin défiant ton avenir Le sentiment muet qui te dévore encore Et les mots vérités que tu ne veux pas dire Entends le grand galop des chevaux des lagunes Entends l’instant de mort pour renaître plus belle Entends chanter l’oiseau - lyre et le poisson dune Entends le souffle du jour caresser tes ailes
La boussole égarée tout au fond de ton sac L’itinéraire bis pour rebrousser chemin Les semelles usées du sauteur dans les flaques Et le cœur bien trop lourd pour ta paire de seins Hume les lendemains qui chantent, qui déchantent Hume l’enchantement de tout connaître mieux Hume les tes deux mains et sens toi bien vivante Hume le vent parfois si je te manque un peu…
Tableau Henri Matisse