Café Cafard
C'est bizarre ces chansons qu'on écrit, inspiré par la vie des gens qu'on rencontre et qu'on retranscrit, comme ça, un soir, au comptoir des cœurs cassés... Car un jour, on les chante, on les vit ces histoires... Et on se rend vite compte que finalement, leur costume d'occasion ne nous va pas si mal... Prédiction ? Reproduction ? Adaptation ? Mutation ? C'est bien compliqué ce matin... Je vais boire un café... Promis je n'y mêlerai pas la ciguë... Poison d'avril !
Musique formidable de David Kozak
Le jour où elle reviendra ta jolie valise, Je trouverai ma poche de chemise, Garnie d'un petit papier. Une lettre et deux trois gros mots où tu t’excuses : - J'étais partie Rue Syracuse, Voir s'ils étaient loin les cyprès... C'est bizarre, les fleurs comme les arts Racontent des histoires en langage fleuri, En pansées, en soucis ! Et moi, Café cafard... Et puis...
Buvez, buvards,
Quand les matins m'atteignent Et piquent comme châtaignes, Quand c'est ma main qui peigne Toute seule, Ma frange sous le tilleul... Quand à l'aube, j'irai me coucher, comm' par hasard, Coulé, noyé par les mers à boire Lanceras-tu la bouée ? De la digue ou bien au large de Zuydcoote Entendrai-je chanter loin de tes côtes, Les sirènes à la criée ?
C'est étrange, cet étranger que je suis Devenu, malgré lui, Ce cœur de Robinson Sur son île maison, Qui fait Café cafard Et puis...
Buvez, buvards, Quand les matins m'atteignent Et piquent comme châtaignes, Quand c'est ma main qui peigne Toute seule, Ma frange sous le tilleul...