La belle au bois formol
Moi, dans mon sac, j’mets mon froc (le choc !), mes Reeboks et mon fric, Mes trois cent balles, mon ras le bol (pas d'bol), mon gros pull et deux piles... J’mets en vrac des tas d’trucs : un sous-boc, un Houellebecque... Je m’fais d’la bile. J’ perds la boule et puis ma belle au bois formol ! Y a plus rien qui rime à rien, c’est pas drôle... Puis, dans un train, j’suis entré en transe. J'quitte mon trou. J'fais le tri, Sans copain ni kopeck (ouais mec ! ), ma copie en copeaux... Dans l’état où j’étais, par la toux entêté, C’était ta voix lactée qui chantait à tue-tête Y a plus rien qui rime à rien, j’me répète... J’fais des songs pour faire in (c’est clean !), rock & roll teinté blues... J’pense my love, j'dis Darling (ça swingue !), pour faire fun ! Yes, top cool ! Faut bien vivre, dis Babeth, buvons jusqu’au mal de tête... Soyons ivres, ça se fête la défaite du poète ! Y a plus rien qui rime à rien, j’me l’répète... Pour en finir avec cette chanson, on boucle son pantalon Ou sa besace, ou son sac de classe, et on se dit : "Alors partons Faire un tour, à toute heure, sans sa tire (on n’a pas tort !) !" Faut se dire, dare-dare, que c’est la dure der-des-der ! Y a plus rien qui rime à rien, quelle affaire…
Photo Eric Le Blaireau