La chanson des Cigales
Le front penché dans un bol Et la chanson des cigales Ton rire sur mon épaule Il pleut Et ça nous est égal... Les paillassons du ciel, Où nous marchions tout dieux Les pluies univercielles Les paradis spacieux Un nuage se couche sous le toit de New York Un orage manouche entre leurs dents, Les orques Salivent des sardines Des touristes s’asseyent Où des pêcheuses dînent Et Marseille marseille J’ai la nuit et je t’encre Au fin fond de ma bulle Il est midi Il me manque une heure Sur ta pendule. La seine sait combien De kilomètres il faut Pour que je vois au loin L’estuaire de ton dos Il drache des dictionnaires Et des grenouilles à l’endroit A l’envers des bœufs plein d’air Se baudruchent sur une croix Un crapaud dans un prince En tailleur sur un nénuphar Lave ses mots, les rince Dans l’eau trouble d’une mare Une alouette dans un miroir Se recoiffe d’un grain d’orge Comme elle est belle et qu’il est tard Trop tard, il se rougit la gorge. Tombe le crépuscule Sur le jardin des vieux Leur cheval à bascule Dans l’écurie des cieux Une chanson en obole juste une goutte de lait Pour cymbale, un symbole, le roulement D’un feu follet Mon prénom sur l’écorce L’autographe sur le cèdre La faiblesse et la force d’une main Que l’on concède
Texte : PP Danzin - Allain Leprest Musique PP Danzin - David Kozak Tableau : Pia Imbar