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Kopeck du cosmos - Danzin


Les lueurs des maisons dans la voûte sont closes, Il n'est pas encore l'heur' d'allumer leurs beaux yeux. Sur la petite ville, la pénombre compose Le reflet réverbèr' du bel astre orgueilleux Avec l'ombre des gens que le corps overdose... Lune pleine d'espoir, l'horizon en contours, Irrésistiblement, tu devais être ici, A déposer ton point au dessus de la tour De l'horloge, à deux pas de mon âme en taxi, A trois pas du théâtre, où j'allais sans détour. C'est une pièce d'or, là, dans le sombre azur, Comme le rouble russe en mon ciel Gagarine, Le plus beau des kopecks, la perle des masures... Le Cosmos me rassure, mais Vénus me chagrine. Quant au vin, ma tsarine, j'en connais sa mesure ! Je vois sur les tréteaux nos vies en équilibre, La lune sans billet n'a pas pu y entrer. C'est une tragédie qui termine au calibre, Voilà pourquoi je tremble avant d'y pénétrer, Car dedans c’est le jeu qui rend les Hommes libres ! Ne pansons pas l'Amour mais pensons la Tendresse, Comme on soigne nos cœurs, entre des bras amis. Une main sur l'épaule ou la joue qu'on caresse, Sans passion, sans pulsion, sans mentir à demie. J'ai repris le tacot et retrouvé l'adresse. Les lueurs des maisons dans la voûte sont belles Il est tard, je souris, je vois la Lune au loin, Au dessus du clocher de la vieille chapelle, En haut de la colline, elle remet un point Sur le i, irréel, de mon amie Voyelle...

Tableau : John Atkinson Grimshaw


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