Je vous accuse Messieurs
Dis-moi, sur tes vingt ans, mon adorable môme, La raison qui t'aveugle et qui me rend plus triste, Quand tu baisses le front, devant l'immonde gnome Qui t'humilie, t'insulte au milieu de la piste.
Et toi, sur tes quarante, ma belle et tendre amie Qui mériterait tant d'être aimée pour ton âme, Souvent tu pleur’s encore, entre deux accalmies, D'avoir ouvert ton ciel à ce Nuage infâme.
Je vous accuse Messieurs, misérables fantoches, Les manipulateurs, les faiseurs d'histoir's moches, D'être de pauvres types, de pitoyables taches,
D'avoir usé le Charme et le pouvoir du masque, Pour mieux tromper l'Amour de vos érections flasques ! Battre un’ femme de mots, vaut bien les coups d’un lâche !
Tableau : Pablo Picasso