Octobre solitude
Octobre solitude, Ô triste pluie d'automne ! L'océan te transpire à l'heure des étoiles Ou du phar' qu'on allum' pour mieux guider les voiles. Tu parcours ton chemin vers la voûte, Madone, Bien plus haut que le pic du bon vieux Mont Aigoual, Pour retomber enfin sur mes cheveux qui pleuvent.
Tu ruisselles le long de mon imperméable, Rejoins le caniveau où j'ai jeté l'espoir Entre les détritus de la ville et le sable Qui t'attendaient depuis le dernier arrosoir.
Ta course continue, on t'appelle rivière Et ce radeau qui flotte au milieu de ton lit, C'est un cœur naufragé sur un morceau de buis, Un miracle marin là sur une civière. Et la solitude, qui était de la pluie, Repartit vers la mer, tenant le bras du fleuve...
Golconde - René Magritte