Le Temps des feux de camp

Où est le temps des feux de camp,
 
Des voix qui volaient vers la lune
 
Sur des guitares de fortune,
 
Des clarinettes des Balkans
 
Sur les carnets, les diapasons,
 
Suffisait de passer le pont
 
On chantait Brassens, ses croquants,

Aux temps heureux des feux de camp

Où est le temps des feux de camp,
 
De nos cœurs mêlés dans la nuit
 
Et les chansons de Moustaki
 
Qu'on murmurait près du volcan
 
Sans la nommer, j'en ai encore,
 
Le cœur brûlant et puis le corps
 
Qui ressent plus fort le piquant
 
Des temps heureux des feux de camp


 
Où est le temps des feux de camp,
 
Des djembés et des rondes folles
 
Quand on oubliait les paroles,
 
Le feu les soufflait en craquant
 
En chœurs on se faisait l'amour,
 
La javanaise de Gainsbourg
 
Ferré nous montait à la tête,
 
L'amour ça s'prend et puis ça s'jette


 
Où est le temps des feux de camp,
 
Et des baisers de l'insouciance
 
On chantait Brel et son Enfance,
 
Jean des Collines en prédicant
 
Barbara, Graeme ou Nino,
 
Boris, Bobby, le gars Mano
 
Les Bidonvilles de Nougaro,
 
Leprest et son sacré Coco...


 
Où est le temps des feux de camp,
 
De nos jeunesses enfumées
 
Du patchouli qui parfumait
 
Nos rêves joyeux délinquants
 
Et les câlins sans lendemain
 
Des amants décemment humains
 
On était libre et pratiquant,
 
Aux temps heureux des feux de camp...
 
Où est le temps des feux de camp

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